samedi 13 juin 2009

Une affaire de SALAIRE MINIMUM

Depuis quelques temps, tous les feux sont jetés sur une affaire de salaire minimum. Cette situation qui défraie la chronique met à nu les écarts, les frustrations, les griefs, les incompréhensions qui sont en voie d'ébullition dans notre société, mais aussi par ricochet, le melting pot politique dont nous garantissons par nos actions ou/et nos inactions la pérennité. Il est un fait certain que les choses ne restent jamais statique, tout change, tout se transforme, mais le cours des choses suit deux chemins: l'évolution ou la révolution. Si l'on empêche l'évolution, attendons-nous à la révolution. Beaucoup de voix se sont élevés dans la société pour réclamer un changement au niveau social. Encore les jours écoulés gardent le souvenir des protestations portant le chapeau d'étudiants dans certaines rues de la capitale, les regards restent pourtant figés sur une seule chose: 200gdes, ce qui traduirait entre autres que le bien-être des travailleurs dépend de ces 200gdes, du moins pour le moment.
D'aucuns ont élevés leurs voix pour dire qu'il s'avère inimaginable ou inopportun de penser à ce réajustement de près de 185% qui ferait passer le salaire minimum de 70gdes à 200gdes. L'un des arguments avancés est que cette augmentation en valeur nominale du salaire serait une mise en garde aux potentiels investisseurs étrangers qui voudraient investir dans le pays. Mise en garde, s'il en est, disons aussi que, les IDE( investissement directs étrangers) en général, les délocalisations en particulier, ne vont généralement pas vers les pays à bas salaire , mais vers les pays développés, en ce sens qu'ils ont une main-d'oeuvre qualifiée, et un poids économique significatif. Le poids économique du pays importe autant que sa taille et sa population. D'autres vous disent qu'il faut réajusté le salaire minimum, mais il faut aussi penser à améliorer les conditions, rendre l'environnement économique plus propice à l'investissement. Là encore, ce n'est pas une affaire de 200 gdes qui devait soulever cette préoccupation, l'environnement économique devait faire partie des priorités depuis longtemps, puisque étant toujours en alerte rouge. Si l'on tient compte de l'économie nationale, la stimulation de la demande (via une augmentation du salaire) peut soutenir une certaine croissance et réduire certains risques sociaux, mais cette augmentation peut générer l'inflation et accentuer le déficit extérieur. Tout est question de production, de valeur réelle. A quoi bon augmenter le salaire si le pouvoir d'achat suit la pente contraire? A quoi bon aussi se battre du bec et des ongles contre une loi qui assurerait une perception, une sensation de mieux-être à une population désoeuvré, pendant qu'on multiplie des lobbies dans les plus grands congrès pour s'assure des lois dites "d'espoir"? De toutes part le bât blesse, le problème est mal posé, puisque tout le monde se focalise sur les effets d'une cause qui perdure. Le débat devrait plutôt porter sur des changements de fond et non de forme. L'heure devrait plutôt servir de prétexte pour une réflexion sur les voies et moyens pour assurer des bases socio-économiques sûres à notre nation (s'il en est). Au delà de l'intérêt de classe, voyons l'intérêt national. Les classes disparaissent, la nation demeure.
On s'accorde sur le fait que nous sommes impliqués dans un système capitaliste qui prône le libéralisme, donc la flexibilité de l'Etat, mais considérons aussi que la plupart des systèmes humains deviennent la victime de la chose contre laquelle il se révoltait. Le capitalisme quant à lui a accouché d'un système qui fait suivre un effet boomerang aux rentrées du plus commun des mortels via la consommation, ce qui assure un confort financier à certains privilégiés. L'histoire quant à elle, est la longue et tragique illustration du fait que les groupes privilégiés cèdent rarement leurs privilèges sans être contraints. Mais la contrainte doit porter sur des questions de fond. Exiger 200gdes aujourd'hui, on va en réclamer plus très bientôt, mais si l'on s'accorde pour exiger que le système en soi soit réguler, seulement là on sèmera pour l'avenir.
Les NTIC (machineries, informatique, robotique) disqualifient du marché du travail les peu scolarisés. Le développement accéléré des TIC et les gains rapides qu'ils permettent exigent aux travailleurs de toujours se former. Donc, il s'avère necessaire que l'Education/ la formation des gens soit prise en compte, pour empêcher à l'avenir, qu'ils soient renvoyés pour incompétence.
Le déclin démographique en Occident constitue une opportunité pour les pays en abondance de main-d’oeuvre (en hausse démographique) via les délocalisations, mais avant de se pencher sur tout autres choses, il faut considérer le centre de gravité de l'économie moderne qui est: le capital, la matière grise et l'information. A l'heure qu'il est, comme le disait Socrate: "Il convient de créer une tension dans l'esprit des individus afin qu'ils se libèrent des chaînes imposées par les mythes ou les demi-vérités, et s'élèvent jusqu'au libre domaine où règnent l'analyse créatrice et l'appréciation objective". Il faut réclamer les révisions à la hausse des salaires c'est urgent, mais ce qui est important c'est de réclamer:
1- L'Education pour tous
2- L'amélioration du système éducatif
3- L'élargissement de l'égalité des chances
4- La mise en branle/ l'accélération de la croissance économique.
Il faut que nous ayons la force d'affronter avec honnêteté nos propres faiblesses. Ce combat ne doit point être sous-tendu par un parti prit pour un quelconque secteur de la vie sociale, ni non plus l'écho d'intérêts particuliers, mais plutôt un engagement profond pour des changements structurels, le cri d'une société qui fuit ses écarts, et renforce ses liens, en vue de donner aux plus démunis un sentiment nouveau de leur dignité et de leur destinée.

lundi 8 juin 2009

Vers l'autre Haiti

Notre pays depuis un certain temps présente un visage blêmi par les symptômes de ses innombrables maux, legs des inconséquences et des irresponsabilités tolérées de ses fils et filles. Les différents dirigeants de cette île, petite par la superficie et Grande par la force et le courage de ses enfants, connait il faut l'admettre, une auto destruction. Le ciment social a perdu de ses facultés essentielles, l'identité nationale est insipide aux lèvres de plusieurs et le tissu social maculé des plus antipatriotiques sentiments. Mais ce sinistre tableau ne doit pas nous servir de prétexte pour jouer le jeu des programmeurs de ce système, car dans la nuit la plus sombre demeure l'espoir d'un lendemain matin. l'obscurité des plus basses considérations dont on est l'objet de part le monde, ne doit nullement nous sclérosé, car nous avons en nous les brins de la lumière de la DIGNITE POUR TOUS, mais il faut faire l'effort, le sacrifice même, s'il y a lieu, de surmonter nos divergences les plus amères et faire briller le flambeau allumé depuis plus de deux siècles. Frères et Soeurs , nous portons le Flambeau de plusieurs decennies d'histoire qu'on a ensemble écrite malgré vents et marrées, ne nous laissons point louvoyer, car si l'ont dit que l'histoire n'a point de fin, c'est parce que les acteurs n'échouent jamais, nous sommes les acteurs de la liberté pour tous, comme le prônait nos aïeux, soyons en ces instants LA SURPRISE DU SIECLE, REALISONS UN AUTRE MIRACLE ECONOMIQUE, FAISONS LE SAUT DE LA FOI ET CONSTRUISONS ENSEMBLE L'AUTRE HAITI.