dimanche 5 juillet 2009

Une mission à accomplir

Combien de fois avons nous croisés ces regards inquisiteurs, esquivés cette main innocente qi nous était tendue, pourchassés cet être frêle qui ne voulait qu'épousseter cet engin aux multiples formes qui roulent sans arrêt sur ce qui représente sa demeure, combien de fois avons nous condamné ces êtres frêles sans présent ni lendemain, pour qui la vie est déjà une lourde condamnation. Combien de fois, combien de fois...
Chers amis , ceux-là dont je vous parle , ce sont ces enfants qui naissent tout vieux et qui pourtant meurent tout jeunes. Ceux-là à qui, les parents n'ont pu donner que l'éxistence et non la vie. Ceux-la à qui la société n'a donné ni nom, ni domicile, ni nationalité. Ces jeunes que la société gonflent, chargent et surchargent du message de la terreur, du rejet, des tortures morales et physiques, et qui l'on condamnent quand ils transmettent leurs seul message.
Saint Augustin avait déclaré et je cite: le règne de la morale commence avec la satisfaction minimale des besoins. Ceci est d'autant plus vrai, que le souci premier de tout être humain, de tout individu, voire de toute société, est d'assurer sa survie. Mais là sous nos yeux, il y a une jeunesse qui nait, grandit, se transforme avec ses déboires florissants qui se métastasent sur la société entière. Cette jeunesse incapable de se projeter vers l'avant, d'inscrire l'espérance de progrès dans sa dynamique temporelle, qui vit l'absence de tout optimisme et voit naitre, se développer en lui, cette compétition impitoyable, cette guerre contre tous pour sa survie.
Il y a une question qui soupire après une réponse: POURQUOI TANT DE GENS VIVENT JUSQU'A EN MOURIR, TANDIS QUE D'AUTRES SE TUENT A VIVRE MAIS N'Y ARRIVENT PAS ? POURQUOI ?
Le constat est déconcertant, l'avenir pour ces enfants ne sourit pas, sa représentation se broille comme une image qui s'efface. L'effacement de l'avenir correspond à un durcissement du présent qui enlise plus d'un dans l'alcoolisme, la drogue et tout autre actes malsains. Voilà, chers amis, une bombe retardement.
Je ne fais pas l'apologie de jeunes déviants, ni de jeunes gens et jeunes filles qui enfilent un manteau de parents, alors que la saison etait préférable au chemisier d'écolier. Loin de là...! Mais plutôt, je vous dit que tout n'est pas perdu, qu'on a une mission à accomplir. Qu'il est temps de longer la main à ce jeune enfant qui voit en vous le BonDieu au lieu d'avoir à tendre votre sac au bandit aguerri qui verra en vous un ennemi. Qu'il est temps d'ouvrir des écoles accessibles à tous, au lieu d'avoir à ouvrir des prisons non accessibles parce que trop remplis. Qu'il est temps de dire à ces petites filles qui triment dans la rue, qu'elles ont la chance de se former et que leur premier bébé sera un avenir réussi, au lieu d'avoir à regréter ces pauvres jeunes filles pour qui le fait de tomber enceinte est le seul moyen d'avoir accès à un peu d'attention, et quelques miettes de pains et de soins.Je suis venu vous dire que tout n'est pas perdu. J'ai déjà vu ces enfants dans les yeux desquels, il y a cette rage de vivre, mais dont le visage blêmit par le poids du temps vous dit que si c'est ça la vie, moi je n'en veux pas. Ces enfants dont le ventre vous dit: j'ai trop mangé, mais dont les jambes vous crient: c'est faux je n'en peux plus.Je les ai déjà vu.Mais je vous vois aussi ce soir, les yeux pleins de cette volonté d'agir, de cette volonté de faire quelque chose de bien, quelque chose de bon.Car si nous vivons, ce n'est pas parce que la vie est quelque chose de tout fait qui nous a été donnée, mais c'est pour nous l'occasion de réaliser quelque chose de bien fait. ODETTE ROY FOMBRUN parle de KONBIT, appelez la comme vous voulez, mais ce qui compte vraiment, c'est que nous conjuguions nos forces, pour le succès et l'épanouissement collectif.Comme disait l'autre:
J'ai appris une chose et je sais en mourant qu'elle vaudra pour chacun.Vos bons sentiments que signifient ils, si rien n'en parait en dehors. Votre savoir, que sert elle, si elle reste sans conséquences. Je vous dirai une chose. Souciez vous en quittant ce monde, non d'avoir été bon, mais de laisser un monde bon. VOILA NOTRE MISSION.