mardi 30 novembre 2010

Quand la jeunesse en Haiti se fait jeune!!!

La fièvre électorale se fait à cette heure sentir au sein de la frange sans cesse grandissante de la jeunesse haïtienne. Cette jeunesse qui se métamorphose de plus en plus grâce à la détermination de parents qui s’acharnent dans les métiers et activités impensables mais honnêtes pour éduquer leurs enfants ; contrairement à autrefois ou c’était une moindre priorité. En effet, cette jeunesse mieux formé témoin de la mouvance internationale qui a mis Obama au pouvoir aux USA, qui maintient Lula au summum de la considération des peuples latin, qui est témoin de la prise de responsabilité générale de ses paires à travers le monde, se secoue. Aujourd’hui plus qu’autrefois, cette jeunesse se sent de plus en plus concerné par la destinée de cette société.

Naguere insensible aux avancees politiques, nombres sont les jeunes qui se sont laisses guider a tribord et a babord suivant le bon vouloir de certaines classes politiques, qui en faisaient leur pivot pour ensuite les pivoter dans le gouffre macabre de la delinquance. A ce jour, on clame que 500.000 jeunes haitiens arpentent encore les rues sans avoir acces aux soins academiques, ce qui fait environ 10% de notre population jeune, si on se fie aux chiffres faisant etat de 5.200.000 de jeunes en dessous de 25 ans en Haiti et 5% de notre population totale. Ce qui dit, on a fait un pas pour sortir nos generations futures de l'illetrisme qui entraine tant de malheur.

Mais plein de risques plannent encore sur ces avancees. En effet, beaucoup de facteurs entrainent aujourd'hui une augmentation malheureuse, de notre demographie: certaines jeunes filles qui se prostituent - les jeunes filles qui par misere atroce tombent enceinte pour beneficier du maigre apport de certaines organisation de charite - la promiscuite toleree dans dans les camps; sont autant de facteurs qui minent nos avancees dans le domaine social.

Est-ce par pur hasard ou par volonte hasardeuse, la pertinence de la question demeurera toujours dans la necesite pour nous de prendre les renes de notre destinee de peuple et de tracer ensemble la voie de notre Developpement.

28 Novembre 2010, Haiti entre crises et elections

Election dans la crise ou crise dans l’élection, de toute façon c’est sur fond de crise que Haïti a accueilli ce dimanche 28 Novembre le enieme scrutin de son aventure electorale dont la période de campagne a dévoilé l’indécence encore flagrante de nos élites tant économiques que social, qui préfèrent investir des millions pour des dirigeants qui vont vendre des promesses oiseuses à notre « pauvre grand petit peuple » que d’investir ces mêmes millions dans un réel projet de société. Le constat est clair, mon environnement m’arrange, il suffit d’y conforter ma place et le tour est joué. De leurs côtés, nos candidats aux messages les plus silencieux les uns plus que d’autres, se sont confortés dans le tableau assez illogiques d’une élection gagne-pain pour certains pour qui le mot campagne ne veut peut-être rien dire et ceux là qui affichaient leurs grands moyens face à la misère post-12 janvier.

En effet, la conjoncture actuelle, où les gens sont engouffrés sous les tentes a un peu servi aux meneurs de campagne qui ne se sont pas trop efforcés pour trouvé de grand agglomérat de gens qui, lasse de la chaleur des tentes s’amassèrent pour les écouter conter des histoires qu’ils mettront un lustre à réentendre.

Plus d'un millier de morts du cholera, une promiscuite sans cesse croissante dans les camp et une architecture socio-economique encore plus branlante chaque jour; que dire: nos forgeurs de crise nous devance de plusieurs coudees, a quand le saut vers le progres...

mardi 24 août 2010

Félicitations à toutes celles et tous ceux qui s'évertuent chaque jour à faire un diagnostic en profondeur des problèmes que recèlent notre société, quitte à tout un chacun d'apporter sa quote-part au renouveau dont nous souhaitons. Je crois qu'on a trop longtemps questionné l'action des autres dans nos malheurs et soubresauts collectifs. Il faut quand même que quelqu'un agisse, s'ils le font et à leur manière, c'est à nous de changer la donne et non pas à perdurer le statu quo par nos plaintes et lamentations sans tenants ni aboutissants.

Nous sommes à un carrefour important et décisif de notre histoire et qu'est-ce qu'on en a fait jusqu'à présent, condamner les étrangers, tirer à boulets rouges sur de soi disant dirigeants, qui dirigent quoi, va savoir! Cette année est décrétée année de la jeunesse, faisons en sorte de créer un pays jeune. En effet, la crise est une occasion propice pour faire un face à face avec nous même, une occasion difficile mais aussi formidable pour Oser! Surmonter nos barrières. Jeunes d'Haïti, jeunes Haïtiens ressaisissons-nous et engageons la lutte pour cette Autre Haïti dont on a trop rêvé. La société depuis tantôt quelques années jettent ses cellules mortes à tout les niveaux et enclenchent un processus d'auto-régénération, alors, armons nous pour en être à la hauteur. Continuons à nous construire afin de construire une meilleure société, où les uns et les autres seront à l'abri des déterminismes sociaux et où la mobilité sociale ne suivra pas la pente descendante pour la majorité des enfants de cette terre.

A ceux-là qui pensent s'offrir notre dynamisme à coup d'aide humanitaire ou de promesses oiseuses, rappelons que,aux dires de l'illustre Dr King Jr: " La charité ne consiste pas à donner un morceau de pain au mendiant, mais il conduit à penser qu'un édifice qui produit des mendiants à besoin d'être remodelé."

Je m'engage à contribuer a la reconstruction d'Haïti, et vous!

jeudi 15 avril 2010

PENSÉES

1- Etre leader, non par la force des armes, mais par la force des convictions.

2- L'adversité et l'allégresse font tous partie de l'aventure quotidienne qu'est la vie.

3- Toute société non pourvu d'un rêve est condamné à périr, s'il n'y a pas un sursaut au niveau de la conscience lumineuse.

4- Un être humain sans rêve est proche de l'animalité. Seul le rêve peut sauver l'Humain.

5- Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.

6- Prends le temps de travailler, c'est le prix du succès. Prends le temps de prier, c'est la force de l'homme.

7- Trop souvent on se contente d'être la lanterne rouge au lieu de jouer le rôle de phare avant. Trop souvent on s'est contenté d'être l'echo au lieu d'être le cri.

8- Une société n'a de richesse que d'Hommes.

9- Notre destinée commune est un vêtement sans couture.

10- T'as pas les yeux derrière la tête pour ne pas te focaliser sur ton passé. Tás les yeux devant pour toujours assumer ton passé et préparer ton futur.

Juste un regard

Notre siècle est le théâtre d’événements surréalistes. Le monde, encore actuellement, regorge de paradoxes et ceci remonte à très loin. On retrace que chacun des ensembles humains qui émergeaient de l’opacité de la préhistoire, tendaient à se définir comme l’humanité tout entière. Ainsi, l’humanité pour certains, n’a jamais été une donnée naturelle, mais plutôt une construction propre à une culture ; ces clichés, souffrez que je vous le dise, ont traversés le temps et imprègnent d’une façon ou d’une autre les relations sociales tant au niveau nationale, qu’internationale.

Alors que certains crient au progrès, à la prospérité matérielle, beaucoup d’autres triment. Toute croissance économique d’un côté est accompagnée de croissance des inégalités de l’autre. Le progrès des NTIC au centre, fait la course à l’analphabétisme grandissant dans la périphérie, pour cause (entre autres) la passivité, l’aveuglément ont laissé beaucoup en marge da la dynamique de développement. En présence de tels constats, la réalité est claire, le développement généralisé fait partie des limites de la mondialisation.

Les langues châtiées vous conteront de belles histoires de « pays amis » mais le cours des choses veut qu’il y ait des alliés en fonction d’une communauté d’intérêts qu’ils partagent pour un temps donné. Des alliances de raison répondant à des visions nationales claires et planifiées, qui sous-tendent des liens plus ou moins étroits dépendamment des affinités ou/et des rapports de force. Sur un tel échiquier, il vient à dire que toute dynamique de changement, de croissance et de développement passe immanquablement par un effort de soi sur soi, tendant à faire fi de ces acquis autodestructeurs que constituent l’apathie, le renoncement, l’assistanat qui alimente la corruption à grande échelle et minent nos valeurs, essence même de notre identité de peuple.

Plus que jamais nous devons faire le SAUT DE LA FOI.

LE CRÉDIT AGRICOLE- un maillon dans la chaine de croissance

L’existence fictive d’instance de crédit agricole en Haïti, constitue l’un des problèmes majeurs à juguler. On rapporte que : le bureau du crédit agricole (BCA), seul organisme public autonome actuellement en état de fonctionnement, crée par la Loi du 17 Septembre 1963 et placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR) connait depuis plus de 12 ans une forte érosion de son capital, diminuant ainsi sa capacité à satisfaire une demande de crédit de plus en plus croissante. De leurs côtés, les institutions privés de Micro finance (IMF), selon les derniers rapports, jugent trop élevé le risque à encourir dans ce secteur et parlent de sa faible rentabilité. Ces jugements sont corroborés par le fait que l’Agriculture ne représente qu’environ 20% des investissements de ces instances, le paquet étant mis sur les activités commerciales. Force est de constater ici que soutenir les activités commerciales, sans tenir compte avec le même intérêt, de la production nationale, c’est alourdir le poids des importations dans la balance commerciale et par ricochet alourdir notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur, qui s’accorde harmonieusement avec l’explosion de la dette publique déjà obérée par un déficit budgétaire pharaonique, legs de plus de deux décennies de laxisme.

Notre économie reste tant bien que mal dominée par un secteur agricole important qui occupe la majeure partie de la population active (soit plus de 70%), néanmoins, elle est un secteur à faible productivité, ne contribuant à peine qu’à environ le tiers du PIB du pays, faute d’investissements. Il est vrai que le secteur privé à travers ses investissements, constitue un incontournable moteur de croissance, mais n’ignorons pas qu’il est guidé par ses intérêts, la recherche du profit maximum et que tout éveil social de sa part est généralement conditionné. Ce qui met à nu les responsabilités de l’Etat dans la dynamique d’insertion de ces millions de personnes du monde rural dans le processus de développement.

Coup d'oeil sur le monde rural

Il est un fait certain que l’instabilité et l’insécurité politiques chroniques en Haïti, l’ont beaucoup affectée, mais les handicaps naturels constituent un problème de taille. Des vallées jadis très fertiles, des montagnes autrefois boisées, il ne reste souvent que terres infertiles et érosion par suite de déforestation et de surpopulation. C’est ainsi que les sources qui alimentaient la capitale en eau ont disparus les unes après les autres. En coupant les arbres pour le charbon, et toute autres formes de combustibles dont la demande augmente avec la population, on aggrave le phénomène irrémédiable de l’’erosion et par voie de conséquence, faisons disparaître la fertilité du sol. Le diagnostic de l’expert français J. Crosnier est malheureusement déconcertant : la capacité nourricière du sol ne peut plus permettre l’alimentation d’une population qui a maintenant dépassé la barre des 9 millions d’individus. Une grande partie de la population se livre ainsi dans l’alternative de la périlleuse aventure maritime et le reste ne survit que des miettes de l’aide alimentaire directe ou indirecte.

Point n’est besoin de convaincre quiconque de la faiblesse des revenus ruraux. La « banque » des paysans a été à plusieurs reprises cambriolées, sans réparation ni restitution ; quand ce n’est pas la perte des porcs, c’est celle de la production vivrière, l’économie rurale est bancale. De plus, l’absence de scolarisation effective et efficiente et l’inégalité dans l’alphabétisation relèguent toute cette partie de la population dans un relatif archaïsme, profitable à certains. Mais nous devons penser à cette phrase de Lancelot Hogben disant : « […] toute nation porte les germes de sa propre perte si elle néglige l’instruction des masses… »

Le blocage social et foncier est pesant : la colonisation a légué un modèle social fondé sur la grande propriété ; il faut détenir de vastes domaines pour être un notable, - appartenir à l’élite- ainsi, la grande majorité se trouve victime des caprices d’une frange insoucieuse.

Nous prônons haut et fort la constitution d’une « communauté paysanne »robuste. Une réforme agraire qui permettrait d’intensifier les cultures et doter la société d’une paysannerie petite et moyenne bien plus large apte à servir de levier à la consommation de masse de produits de base et contribuant ainsi à l’essor de l’industrialisation, pour former une « chaîne de croissance »vers le développement.

Alléger le poids des handicaps naturels, atténuer les déséquilibres sociaux, doit permettre de ralentir cette fuite massive des ruraux et d’élargir les débouchés pour les produits locaux.

Vers l'autre HAITI

Haïti, cette terre qui fut le théâtre du «miracle économique » est jalonnée de plus en plus de crises, les une plus terribles que les autres. La gestion du quotidien devient la spécialité des plus prestigieux techniciens et leaders, et la quête d’une issue dans une logique de sauve qui peut, une aventure de choix. Pourtant, toute approche défaitiste doit être évitée, puisqu’au-delà de l’état des choses planent aussi des opportunités.

En effet, la crise est une occasion propice pour faire un face à face avec soi-même, une occasion difficile, douloureuse mais aussi formidable pour oser surmonter ses barrières. Aujourd’hui se crée pour nous une large une large possibilité d’influer sur l’avenir et façonner cette Autre Haïti qui tant nous attise les sens les plus poussés de notre patriotisme souvent branlant. Cette Haïti sur la voie du développement, ce qui stipule le bien-être des citoyens, la transformation des modes de vie, transformation au niveau des mentalités, au niveau de l’aménagement du territoire, au niveau de l’instruction. Des transformations sont aussi nécessaires au niveau des rapports sociaux et politiques ; comme le statut des femmes, piliers de la société, et le renforcement des acquis démocratiques si souvent bafoués. Des transformations qui sont tributaires des la croissance économique (augmentation de la production sur une longue période), un chemin qui n’est pas exempt d’obstacles.

Le développement durable pour Haïti, comme partout ailleurs, devra passer par le développement de l’Humain, par la formation du citoyen. La promotion et l’investissement dans l’Education- canal de transmission des valeurs- contribuera à façonner cette autre Haïti où règnera l’égalité des chances, à l’abri des déterminismes sociaux ; facteurs en mesure de contribuer de manière majeure à l’éradication de l’emprise de l’extrême pauvreté, à la réduction des inégalités et à l’approfondissement de la démocratie tant politique que sociale dans le pays.

Ce renouveau ne saurait se limiter au domaine social, mais aussi, doit s’appuyer sur une économie en croissance très compétitive. Mais pour y arriver, il est temps pour nous de tracer le fil de notre Histoire, trop souvent guidé par les caprices « d’experts de tout horizon ». Il est temps que dans les écoles, les universités, dans tous les milieux du pays, que nous agissions pour dire non à l’obscurité sous toutes ses formes, pour enfin faire jaillir l’éclat de notre conscience collective qui annonce l’aube de la Liberté et de la Dignité pour tous.

Une ACTION POUR LE DEVELOPPEMENT

« Dans la vie, la seule donnée pérenne c’est la Loi de la ferme. On doit préparer la terre, planter, cultiver, désherber, arroser, surveiller la croissance et le développement des plantes jusqu’à maturité. » Une Loi qui s’apparente au processus de création de l’Etat moderne qui postule l’institutionnalisation et la rationalisation de la participation citoyenne dans la chose publique. Que l’on soit du milieu rural ou urbain, quelque soit son degré d’instruction, le fait est que chaque haïtien doit apporter sa pierre dans la construction de l’autre Haïti ; une aspiration qui passe immanquablement par le renforcement des liens sociaux, la reconnaissance et la défense du principe de l’unité dans la diversité, la liberté de penser et le devoir d’agir, de prendre ses responsabilités.

Aujourd’hui, comme jamais auparavant, vu l’effritement graduel de nos acquis en tant que société, il s’avère essentiel que nous nous investissions dans cette lutte pour le salut commun. L’autre Haïti ne doit point être une rengaine, un simple slogan, mais plutôt un acte de Foi. Notre société dépérit pour cause que bon nombre restent frappés d’autisme, cloués dans un assistanat permanent, se qualifiant d’office pour subir l’histoire avec tous ses aléas. Rien que ces jours-ci, la gestion des crises devient une spécialisation très prisée qui fait venir des experts de tout horizon, et le sauve qui peut une aventure de choix pour une jeunesse défaitiste et délaissée. « Si nous n’agissons pas, nous serons sûrement traînés honteusement le long des sombres corridors du temps ».

< La crise est une occasion difficile, douloureuse même, mais c’est aussi une formidable occasion pour oser affronter sa peur, surmonter ses barrières. Aujourd’hui, s’offre à nous la possibilité d’influer sur l’avenir, sur notre avenir par notre prise de conscience tant individuelle que collective, pourvu que cette prise de conscience se poursuive par l’Action. L’aide humanitaire dont nous sommes l’objet en ces jours fâcheux, une manifestation rapide de la diplomatie humanitaire, ne saurait servir de soupape au maintien d’une certaine stabilité axée sur la résilience des uns et des autres. Il faut certainement y voir le sentiment de se sentir lié à l’ensemble du genre humain, mais par delà tout ça, trop souvent on s’est dédouané de nos redevances envers cette société, de nos devoirs d’implication civique. Trop souvent on s’est caché derrière les rideaux du passé pour ne pas assumer le présent et préparer l’avenir de ce coin de terre dont nous voulons faire une « Nation ».

L’Histoire, notre histoire est jonchée de voix qui ont transpercé notre melting pot politico-social chronique pour crier que les choses doivent changer ; mais à quand le saut de la Foi.

La charité ne consiste pas seulement à jeter une piécette au mendiant. Elle conduit à penser qu’un édifice social où sont produits des mendiants a besoin d’être remodelé.
Martin Luther King Jr
A QUI DE DROIT